Petites écritures entre mes moments d'ennui. S'il te plait, ne recopie pas. Sur ce, je te souhaite une bonne lecture ^^.
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Verre de Soi
Accueillant en son sein liquides translucides,
Lumière en son cœur par mille éclats se reflète.
Ariane par sa laine le rendit guide,
D'écoliers rêvant d'explorations de planètes
Inconnues. La glace renvoie un double étranger,
Si imparfait qu'on souhaiterait le repeindre.
Masqués de crayon, nombreux choisissent de feindre.
Mais, si fragile, l'illusion en éclats, brisée,
Reflète du fond de l’eau, loin des prédictions
D’enfance, des jugements sombres et sans raison.
Derrière ce verre, c'est le monde à l'envers,
Mais après le premier vertige, c’est la barrière,
Invisible cage, qui succombe au prisonnier.
Qui, endurci de l’épreuve s’est libéré.
L’oisillon a pris son envol vers un futur,
Menant vie active, sous sa nouvelle toiture.
Le temps fuit et l’âge du fond du verre tremble,
Presqu’autant que le cœur vieillissant qui va l’amble.
Derrière la fenêtre le temps s’endort,
Avec le cristal si fragile qu’est le corps.
L’âme en bouteille bercée par le bleu des flots,
Retrouve son sable originel et s’envole,
Virevoltant paisiblement, toujours plus haut,
Constellant le ciel noir d’un éclat d’auréole.
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Un poux et une puce
Un poux et une puce,
Lassés de l'hiver russe,
D'un commun accord ont décidé,
Voyant un bar de s'y réfugier.
Les 2 compères sur un tabouret juchés,
Avec des cartes commencèrent à jouer.
Le poux stratège menait la partie,
Et la bonne humeur de la puce partit.
Dans ses mains restait le maudit valet,
Dont elle n'avait pu se débarrasser.
La puce sortit de ses gonds,
Traitant son opposant de tous les noms.
Mais sautillant sur place telle la puce qu'elle fut,
Elle ne songea au verre de trop qu'elle avait bu.
La puce de son tabouret dégringola,
Et bien bas sur le sol, se vautra.
Sire poux d'un élan s'écria,
"Voilà ce que cette expérience vous apprendra,
Il faut savoir tant accepter victoire que défaite,
Ou cela tournerait en vinaigrette,
Car toujours le mauvais perdant,
Retombe lourdement sur son séant."
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Renée l’araignée
Renée l’araignée tissant son mince filet,
Monte et remonte sans jamais s’essouffler.
Des tactiques plein la tête, la petite architecte,
Se projette en silence vers sa prochaine conquête.
Sur sa tête de lit, elle tresse un attrape rêve,
Se délectant d’avance d’un met au goût de sève ;
Elle attaquerait quelques moustiques et 2, 3 cauchemars,
Récitant dans le noir «araignée du soir, espoir».
Mais voilà que la nuit s’évanouit,
Que les ronflements sourds se raréfient,
Que faire ? Fuir derrière un oreiller ?
Le temps presse et l’empresse d’aller se cacher !
Maudite laideur qu’elle n’a jamais souhaitée,
Rendra sa vie éphémère tels les rêves oubliés.
C’est le goût amer d’un cri de détresse,
Qui soudain la fait chavirer et même la blesse.
D’un coup de sandale éclate le scandale !
Les blessures létales de ce coup fatal,
Marqueront de cette ridicule existence la fin,
Ses congénères lancent enfin « Araignée du matin, chagrin ».