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"Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce que l'on aime le mieux."

J'ai souvent songé à nous. A qui nous étions, à ce que nous vivions, à où nous allions. A ce chemin, tellement grand, tellement sinueux, empli de rêves et d'espoirs, de directions multiples, d'obstacles, parfois d'impasses, mais tellement brillant, tellement sublime, que nous avons bâti.

Souvent, je me suis dit que je n'en valais pas la peine. Que rien ne t'obligeait à marcher à mes côtés, à avancer à tâtons avec moi dans le semblant d'existence que je m'efforçais à construire. Je me demandais comment tu parvenais à rester malgré mes étrangetés, mes phases mutiques, mes absences, mes maladresses, les mots cruels ou les silences qui t'ont blessée. Comment tu arrivais à trouver les mots pour me faire revivre quand rien n'était simple, les comportements ou les attentions qui suffisaient à apaiser mon cœur quand j'avais mal, trop mal souvent pour parvenir à sortir de chez moi.


Tu es devenue une réalité rassurante. La meilleure de toutes celles dans lesquelles j'évoluais. Un endroit où je pouvais m'enfermer des heures et des jours durant, sans honte ni regret ; tu m'as fait comprendre la puissance des mots, l'importance des liens, et ensemble, nous avons créé notre propre monde, où les limites auxquelles nous nous heurtions étaient uniquement celles que notre imagination nous imposait. En partageant cette affection pour ces créations écrites, tu m'as rendue libre, passionnée. 

Et en m'écoutant, en passant des heures au téléphone à parler de problèmes, du quotidien, parfois de choses dures et difficiles à exprimer, tu m'as rendue vivante. Tu m'as permis de verbaliser la douleur, les incertitudes, les peurs, toutes ces imperfections naufragées et portées comme des fardeaux, refoulées à tort comme des poids honteux. Tu m'as inspirée par ta créativité, ta force et ton courage, ton caractère si sensible et pourtant si brave ; tu m'as appris que ce n'est pas grave d'être vulnérable, terrifiée ou abattue. Qu'on a le droit d'être fragile, qu'on a le droit d'être cassée, tant que l'on peut avoir quelqu'un sur qui compter, comme je t'ai, toi. 



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Je ne serais jamais assez reconnaissante de t'avoir comme meilleure amie. Tu ne me demandes pas d'être différente. Tu m'acceptes telle que ça, ni parfaite, ni meilleure, ni changée. Juste la même fille avec laquelle tu peux passer des heures à discuter sur comment cuisiner une omelette. La même avec laquelle tu fangirl sur Star-Lord et Richard Madden. Et la même à qui tu pourras tout dire, toujours, à n'importe quel moment. 

Et même si le temps nous a rendu (un peu) plus calmes que les cinglées que nous étions à l'aube de notre amitié, je suis toujours heureuse de te savoir à l'identique, la même personne brillante, généreuse, drôle et sincère, que j'aime comme une sœur et qui restera à jamais dans mon cœur, ce cœur à qui tu as tant donné et que tu as aidé à aller mieux.

Je ne t'ai jamais réellement dit tout ce que je te dois. Tu m'as fait me sentir unique, aimée, en adéquation avec moi-même. J'ai l'impression d'être enfin là où j'ai toujours eu envie et besoin d'être. Chaque jour passé à savoir que tu es là, que j'existe à tes yeux, est suffisant.

Et finalement, au bout de tout ça, après ces interminables phrases qui expriment encore trop faiblement l'importance que tu as pour moi, je n'ai qu'une seule chose à te demander. 


Resteras-tu à mes côtés encore un jour de plus ?



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