Le suricate (Suricata suricatta), parfois surnommé « sentinelle du désert », est une espèce de mammifères diurnes de la famille des Herpestidae (mangoustes) et la seule du genre Suricata. Ce petit carnivore vit dans le sud-ouest de l'Afrique (désert du Namib). Animal très prolifique, le suricate vit en grands groupes familiaux au sein d'une colonie. Ils se réfugient la nuit dans de vastes terriers.
Sa tête et son corps mesurent de 245 à 290 millimètres, et sa queue de 190 à 240 millimètres. Le suricate mange entre autres des insectes, des souris, des rats, des oiseaux, de petits reptiles et des tubercules ou bulbes de plantes qu'il déterre avec ses pattes munies de fortes griffes non rétractiles de deux centimètres de longueur. Les suricates sont ainsi capables de déplacer leur propre poids de terre en 20 secondes. Une paupière transparente protège leurs yeux lorsqu'ils creusent le sable.
Les suricates vivent dans les plaines semi-désertiques du sud-ouest de l’Afrique. La gestation dure 11 semaines pour des portées de 2 à 7 petits. Des sentinelles se relaient pour veiller sur le groupe en se dressant sur les pattes arrière et communiquent par cris pour prévenir des dangers, comme la présence de rapaces ou de serpents.
Leur pelage est blond avec quelques franges sombres sur le dos. Deux particularités sont importantes : leur queue très agile leur sert de 5e membre et leur vue est perçante. Enfin, des poils plus foncés autour des yeux protègent ceux-ci du soleil. La durée moyenne de vie du suricate est de 12 ans.
Le suricate est avant tout un insectivore mais il ne dédaigne pas les lézards, de petits serpents, des scorpions, des œufs, des mille-pattes et toutes sortes de petits mammifères ou, plus rarement, des oiseaux. Depuis le venin des morsures de serpents à celui des piqûres de scorpions — y compris des scorpions particulièrement venimeux du désert du Kalahari — les suricates sont naturellement immunisés contre une grande variété de poisons. Les morsures ou piqûres de ces animaux venimeux n’en sont pas moins douloureuses, pouvant causer la mort de l'individu touché. Les oiseaux de proie sont leurs principaux prédateurs.
Leur peu de réserves en tissu adipeux contraint les suricates à une alimentation journalière (ils passent 8 heures par jour à chasser). Cependant, en cas de disette, ils sont capables d'abaisser leur métabolisme au point qu'un insecte peut leur suffire pour la journée. Les proies leur fournissent une quantité d'eau suffisante mais les suricates vont parfois s'abreuver dans une flaque si les conditions climatiques les y contraignent.
Leur ouïe extrêmement fine et leur odorat développé permettent aux suricates de repérer une proie sous le sable, qu'ils creusent parfois assez profondément pour chercher leur nourriture. Ils ont donc la tête enfouie dans le sable et pendant ce temps ne peuvent repérer un prédateur qui pense en faire son repas. Les « sentinelles » ont pour rôle de prévenir les autres membres du groupe de la présence de tels prédateurs par des cris spécifiques. On a recensé 30 cris différents selon le type de danger (terrestre ou aérien) et son éloignement. Un cri continu indique que tout va bien. Des recherches récentes ont montré que les guetteurs étaient des individus du groupe qui n'avaient plus faim. Chaque surveillance dure environ une heure, pendant laquelle la sentinelle émet des cris continus à intervalles réguliers, lorsque tout va bien. En cas de danger, elle aboie ou siffle très fort. Le groupe se précipite alors chacun dans son terrier.