Cheval de brume aux pas feutrés,
Tu viens des bois, tout argenté,
Ton souffle est froid, comme la nuit,
Mais ton regard est plein de vie.

Tu frôles l’herbe, l’eau, les pierres,
Comme un murmure de la terre,
Et dans ta course, on croit entendre
La voix du vent, douce et tendre.

Tu n’as ni selle, ni cavalier,
Tu n’obéis qu’à l’éternité,
Libre, sauvage, un peu mystère,
Tu glisses entre le ciel et l’air.