Dans un jardin secret où le soleil s'étire,
Le matin chante bas, comme un rire qui soupire.
Les fleurs ouvrent les bras, les pétales en sommeil,
Et saluent l’univers d’un frisson sans pareil.

Un faon boit la lumière aux reflets de rosée,
Les lapins font la ronde en douce ritournelle,
Un chat dort sur un nuage, moustaches en éveil,
Tandis que l'air s'emplit d'une paix éternelle.

Mais voici qu’apparaît, d’un galop étoilé,
Un cheval merveilleux, aux sabots argentés.
Sa crinière s’envole comme un souffle de vent,
Et son regard éclaire les cœurs hésitant.

Il s’appelle Liria, doux nom d’aube nacrée,
Son souffle sent la menthe et la brume sucrée.
Il connaît les chemins que nul ne devine,
Et berce les douleurs de caresses divines.

Le vent caresse l’arbre de mille tendresses,
Les oiseaux peignent l’air de notes en ivresse.
Liria, fait naître les saisons,
Ses pas font éclore des champs d’émotions.

L’amour est une mousse au fond des ruisseaux clairs,
Un doux baiser d’étoile posé sur l’univers.
Il pousse dans les cœurs comme pousse une fleur,
Tissé de bienveillance, de rires et de pleurs.

Parfois, la lune veille dans un silence d’or,
Écoutant les pensées que le ciel garde encore.
Et moi, dans ce décor, je pense à toi,
À ton âme qui danse avec la fantaisie.

Main dans la crinière d’un être sans pareil,
On irait cueillir les rêves au soleil,
Sous les branches d’un monde simple et sidéral,
Où le doux Liria veille sur l’idéal..